Village Akourma (Cne Amalou)

Abderrahmane Farès

 Né le 30 janvier 1911 à Amalou   dans  wilaya
de Béjaïa , région berbère au centre-nord de l'Algérie. Orphelin très jeune
(son père meurt en 1917 pour la France durant la Première
Guerre mondiale), il est recueilli chez son grand-père et, élève
assidu, est envoyé pour être formé d'abord chez un oncle notaire à Akbou, puis
chez un notaire réputé d'Alger. Après ses études de
droit, il devient tour à tour huissier à Sétif, assistant notaire à Sebdou, et s'installe enfin à
Collo comme notaire en 1936, devenant le premier notaire public musulman en
Algérie. Il entre en politique à partir de 1945, fin de
la Seconde Guerre mondiale, et
devient conseiller municipal, puis siège au Conseil général du département d'Alger[]. Proche
des socialistes de la SFIO, il
devient membre en 1946 de la première Assemblée nationale Constituante (Alger),
Lors de l'insurrection organisée du 1er
novembre 1954, début de la guerre d'Algérie,  marqué par les massacres du Constantinois en 1955, il prend ses distances avec Jacques
Soustelle et sa politique d'assimilation, et se
rapproche du Front de libération nationale (FLN).
Il s'installe en 1956 à Paris en
France, et avec la Fédération de France du FLN il est chargé de collecter des
fonds pour le mouvement indépendantiste et lui apporte notamment des aides
juridiques[]. Le 4 novembre
1961, il est arrêté par les autorités françaises et emprisonné à Fresnes[3].

Libéré à
l'issue des accords d'Évian le 19
mars, il est désigné en avril 1962 président de l'Exécutif provisoire algérien à
sa création, et négocie l'indépendance. Le 3 juillet, la France reconnait
officiellement l'indépendance de l'Algérie et le président français de
Gaulle transfère les pouvoirs à l'Exécutif provisoire[].[]
Durant son mandat, responsable du maintien de l’ordre, il prononce le 30 mars
dans un discours télévisé, devenu célèbre[],
un appel à la paix et au rejet de la violence, notamment destiné aux «
européens » d'Algérie. Des contacts avec l'Organisation armée secrète (OAS)
sont notamment entrepris pour négocier un accord mettant fin à leurs opérations
meurtrières[]. Après la victoire
du bureau politique du FLN et le retrait du GPRA à son profit, la première
Assemblée nationale constituante (ANC) algérienne est formée. Il remet alors,
le 25 septembre 1962, le pouvoir au président de l'ANC, Abbas. En
désaccord avec la politique autoritaire de Ben Bella qu'il dénonce, il est
arrêté en juillet 1964. Il est libéré un an plus tard à l'arrivée de Houari Boumedienne au
pouvoir, et se retire de la vie politique. Il écrit et publie en 1982, ses «
Mémoires politiques (1945-1965) » dans La cruelle vérité, autobiographie
dans laquelle il évoque notamment le période de transition de mars-juillet 1962
et les modalités des négociations de l'indépendance, notamment avec l'OAS.
Abderrahmane Farès est décédé le 13 mai 1991 à Zemmouri ( Boumerdès)

 

 

 

 



27/11/2012
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